ASCHIERI Gérard
Aschiéri Gérard, né le 4 mars 1952 à Marseille. Secrétaire général de la FSU de 2001 à 2010 :

« Le boulot de secrétaire général n’est pas d’imposer une ligne mais d’arriver à des synthèses[1] ».
Après une scolarité primaire qui se déroula dans l’enseignement privé (Ecole privée catholique La Viste, Marseille puis Ecole privée catholique Tour Sainte, Marseille), Gérard Aschiéri rejoint à la fin des années 60, les classes préparatoires littéraires aux Grandes écoles (Hypokhâgne et Khâgne) du Lycée Thiers de Marseille. En 1972 c’est l’admission à l’ENS (Ulm) suivie en 1974 de l’agrégation de Lettres.
Sur le plan politique il adhère à l’UEC en 1973, à l’ENS où existait un cercle UEC ; puis au PCF (1974- 1980) à la cellule locale du Parti.
Sur le plan syndical, Gérard Aschiéri, professeur de lettres, adhère au SNES en 1972. Il devient secrétaire du S1 de l’ENS à partir de 1974 puis  collaborateur du S4 (responsable IPES et ENS) en 1976. Il participe à la CAPN des agrégés à partir de 1978 et ce pour 5 mandats successifs. Il accède au secrétariat national du syndicat en 1979.
Il est ensuite co-responsable du secteur situation des personnels de la FSU à partir de la création de la FSU (1992-93). Enfin, appelé à la tête de la Fédération  pour sa bonne connaissance des dossiers, ses qualités d’écoute, son tempérament pondéré, son esprit de conciliation et de synthèse, il allait demeurer secrétaire général de la FSU de 2001 à 2010.
A peine élu, il a d’ailleurs dû gérer le dénouement d’une crise qui couvait depuis plusieurs mois avec un des syndicats membres de la Fédération, le SNETAA (voir par ailleurs).
A la veille de son troisième mandat à la tête de la Fédération, beaucoup d’observateurs pouvaient porter à son crédit les bons résultats d’une stratégie interne sinon consensuelle du moins partagée de manière équilibrée, qui a permis de « donner cohérence à la FSU ».
Entre « moments forts » partagés avec les militant(e)s tels que la grande manifestation laïque de janvier 1994 contre la Loi Falloux, ou la mobilisation de 2006 pour le retrait du contrat première embauche… et les  « mauvais souvenirs » tels le ministère Claude Allègre[2],
Gérard Aschiéri aura eu à traiter les contradictions entre les intérêts des différentes professions ; « Ce qui rend les choses à la fois intéressantes, , difficiles et très pénibles dans tout syndicalisme fédéré ou confédéré ».
Gérard Aschiéri est réélu en  janvier 2007, lors du Congrès fédéral qui se tient dans sa ville natale, pour un troisième et ultime mandat. Il achève ce mandat le 5 février 2010 et est remplacé par Bernadette Groison.
Depuis 2010, Gérard Aschiéri est membre du conseil économique, social et environnemental. Il milite par ailleurs  à la Ligue des Droits de l’Homme. Il a été  membre du comité central de l’association entre 2012 et 2013 ; il y occupe aujourd’hui la fonction de rédacteur en chef adjoint de Hommes et Libertés depuis 2013.

[1] G Aschiéri, Qu’est-ce-que la FSU ? Ed L’Archipel, coll. « L’information citoyenne », 2006, p.18
[2] « Il nous a fait beaucoup régresser. On ne fait pas des réformes en disant à ceux qui doivent les appliquer : « J’ai raison et vous êtes des imbéciles ». G Aschiéri, op. cit. P 16.


DESCHAMPS Michel
Deschamps Michel, né en 1939 dans l’Eure. Secrétaire général de la FSU (1993-1999).

A dirigé la FSU à sa création.
Avec son CAP de coupeur de chaussures en poche, M Deschamps  va de petit boulot en petit boulot. Il fait ses premières armes syndicales à la CGT. Communiste, un temps, il quitte ce parti à la fin des années 70, marqué par une certaine culture, un « esprit de révolte » qui avait été précoce. Pourtant, à travers son engagement, il recherche constamment l’unité des forces progressistes car il pense qu’il n’y a pas de solution pour un mouvement radical, en dehors d’une unité avec le parti majoritaire de gauche. A ce titre, il faut absolument poursuivre, selon lui, le dialogue ou la confrontation unitaire avec le parti socialiste. Revenant sur son expérience de militant politique, il écrira plus tard : « En France, la gauche possède deux pôles et c’est leur confrontation et leur dialogue qui assure la vie démocratique. Cette diversité de visions est une richesse…».
Appelé en Algérie au moment de la guerre, il en revient décidé à tenter sa chance à l’Université. En 1966, il effectue sa première rentrée, comme maître auxiliaire, au lycée agricole du Neubourg, dans l’Eure. Il s’inscrit aussitôt au syndicat national de l’enseignement technique agricole public de la FEN. Il en prendra les rênes moins de dix ans plus tard, en 1975, en étant élu premier secrétaire du Snetap.
En 1992, quand la FEN  explose et donne naissance dans la foulée à la FSU, Michel Deschamp en devient le premier secrétaire général. Issu du syndicalisme de l’enseignement agricole, il représente alors un certain  « dénominateur commun » entre des militants formés à l’école des conflits internes de la FEN, mais tous décidés à se lancer dans une nouvelle aventure syndicale. Par son nombre d’adhérents et par sa représentativité, la FSU devient très vite, dès la fin 93, première dans l’Education ; et dès la fin 1996, première dans la fonction publique de l’Etat, elle se présente comme la principale organisation des fonctionnaires.
A propos du « succès de la FSU », certains observateurs n’hésitent pas à dire de Michel Deschamps qu’il « en [fut] le réalisateur ». Il va diriger la FSU depuis sa création, en avril 1993, jusqu’à sa démission en mars 1999. Il existait alors des éléments de discorde, à propos de l’opposition à la politique de Claude Allègre, ministre de l’Education nationale. Michel Deschamp assume son choix et  décide de démissionner : «  Je [pensais] que nous [pouvions] ponctuellement faire des actions communes et favoriser le dialogue avec les forces conservatrices, y compris syndicales, mais qu’il [fallait[ faire attention aux effets d’affichages qui [pouvaient] nous lier durablement aux conservateurs et briser le mouvement progressiste. Je n’ai pas su me faire entendre suffisamment… ». Il reçoit, dans le même temps, de la part de Robert Hue, secrétaire du PCF, la proposition de faire partie de sa liste Bouge L’Europe, pour les élections européennes, et il accepte.
Un membre d’un cabinet d’un ministre socialiste de l’agriculture se souvient de lui comme  d’un homme qui était finalement plus disposé à la discussion qu’il n’en donne l’impression, un bosseur qui connaît ses dossiers, « interlocuteur rugueux toujours sur ses garde », et qui a compris que « le moteur de l’Histoire n’est pas la lutte des classes mais le compromis ».
Cette volonté de dialogue, le secrétaire de la FSU l’a expérimentée avec un bonheur incontestable pour son organisation, en tout cas en termes d’image, avec une vaste enquête réalisée auprès des enseignants, mais aussi des parents et des élèves, sur le système éducatif. « L’école doit être à l’écoute de la société », revendique-t-il. « Le système sera jugé sur sa capacité de souplesse. Les services publics en général et l’école en particulier doivent davantage tenir compte des usagers», estime-t-il.
L’exportation de cette stratégie du dialogue à l’intérieur du monde syndical a semblé plus difficile. La structure syndicale du «groupe des dix[1]», ne fonctionnant qu’avec difficulté. Et, avec les grandes fédérations – CGT, FO, CFDT- Michel Deschamps qui gardait en  tête la dérive bureaucratique de la FEN a eu le sentiment de se heurter à un syndicalisme français partagé entre des spécialisations aberrantes : « Il faut dépasser cette conception, nous travaillons tous pour l’intérêt général…»
Membre de l’institut de recherche de la FSU en 2012, et de l’équipe « L’école et ses critiques[2] », M Deschamps, était Inspecteur général honoraire.

[1] Groupe informel de réflexion composé de syndicats indépendants.
[2] Composée de François BOUILLON, ancien Président de l’Institut de Recherches de la FSU ; Danielle CZAL, Directrice d’école d’application, Institut de la FSU ; Gabriel LANGOUET, Professeur émérite des Universités, sociologue ; Stéphane BONERY, Maître de conférence, groupe Escol, Paris 8 ; André ROBERT, Professeur des Universités, LYON 2, sociologue ; Philippe MAZEREAU, Maître de conférence Université de CAEN ; Gérard BLANCHETEAU, Institut de Recherches de la FSU ; Jean-Pierre GAREL, chercheur associé au laboratoire RELACS (Staps), Université du Littoral Côte d’Opale.


Pierre DUHARCOURT
Pierre Duharcourt. Né le 11 juin 1941 à Bourges (Cher) ; décédé en août 2012. Co-SG de la FSU de 2000 à 2001.

Une conception du syndicalisme en prise constante avec le métier et le milieu professionnel,
Elève de l’École nationale supérieure des mines de Nancy dont il sort ingénieur civil en 1964, il est, entre 1964 et 1967,  assistant de sciences économiques à l’Université Nancy-II et à l’École des mines de Nancy.
Docteur d’État ès Sciences Economiques en 1969, Pierre Duharcourt  passe l’agrégation en 1970. Il devient professeur des universités à Reims, puis à Marne-la-Vallée. Ses principaux travaux portent sur la conjoncture économique, les problèmes de régulation et de la crise du capitalisme.
Adhérent au Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESup), il y exerce des responsabilités nationales dès 1973 et il en est le secrétaire général de 1977 à 1983[1]. [1] C’est au cours de son mandat que fut obtenue la titularisation des assistants non titulaires, que fut organisée la résistance à la loi dite Sauvage  puis, après 1981, amorcée l’élaboration de la loi sur l’enseignement supérieur et la recherche, dite loi Savary.
Il a été ensuite co-secrétaire général de la FSU en 2000-2001.
Parallèlement, il fut un membre actif du Conseil économique et social de 1999 à 2010 (où il a représenté la FSU) et de la section des questions économiques générales et de la conjoncture.
Membre pendant un temps du Parti communiste français et de sa section économique, il travailla aussi, en 1983 et 1984, au sein du cabinet d’Anicet Le Pors, ministre de la fonction publique et des réformes administratives.
Pierre Duharcourt est décédé brutalement dans la nuit du 5 au 6 août 2012. Sa contribution théorique aux questions économiques et à la réflexion marxiste, ainsi que son apport au syndicalisme ont été unanimement soulignés.
Depuis le 5 décembre 2013 et le colloque « quel avenir pour le métier d’enseignant-chercheur ? » organisé par l’université de Reims Champagne Ardennes et l’institut de recherche de la FSU en hommage à son œuvre, l’amphithéâtre du bâtiment « Recherche » de cette université porte désormais son nom.


LE BRET Daniel
Le Bret Daniel, instituteur puis professeur des écoles ; secrétaire général du SNUipp (1993-…) ; co-secrétaire général  de la FSU (1999- 2000).

Secrétaire général du Syndicat national unitaire des instituteurs et professeurs des écoles (SNUipp) dès sa création, il en a fait avec d’autres le « syndicat leader » dans l’enseignement primaire. La première direction nationale est en effet constituée par un trio : Daniel Le Bret est secrétaire général, aux côtés de Nicole Geneix issus du courant de pensée « Unité et Action » et Danièle Czalczynski, du courant École émancipée.
Parti de loin -sa création est liée à la crise de la Fédération de l’Éducation nationale (FEN) qui aboutit à la création de la FSU- le SNUIPP devient rapidement le premier syndicat de son secteur et demeure en nombre de syndiqués le deuxième syndicat derrière le SNES au sein de la FSU. De 35 000 adhérents en 1992-1993, il parvient à atteindre le chiffre de 54 000  lors de l’année scolaire 2000/01.
En mai 1998 Daniel Le Bret est réélu secrétaire général du SNUipp. Lors du congrès de Lille, le syndicat continue de réclamer l’intégration de tous les instituteurs dans le corps des professeurs des écoles. Réaffirmant son credo «quatre maîtres pour trois classes», il décide de lancer, à la rentrée, un débat sur la polyvalence des maîtres.
Dans la même période, les modalités d’intégration, des 200 000 instituteurs dans le nouveau corps des professeurs des écoles provoquent la grogne dans les écoles. Daniel Le Bret explique à la presse : « Nous réclamons l’égalité entre les enseignants qui effectuent le même métier auprès des mêmes enfants. En distinguant les instituteurs des professeurs des écoles, dont le salaire est supérieur, l’Education nationale a créé un déséquilibre. On compte trois catégories d’instituteurs. Ceux qui partent à la retraite en conservant ce statut. Ceux qui deviennent professeurs des écoles, à partir d’une liste d’aptitude, avec un salaire inchangé mais une amélioration de la retraite. Enfin, les instituteurs du concours interne, dont le salaire est revalorisé mais qui perdent le droit au logement et à la retraite à 55 ans. Il faut remédier à cette situation d’inégalité. C’est ce que nous demanderons à Claude Allègre, que nous devrions rencontrer prochainement. » Au moment de la démission de Michel Deschamps, à la veille de l’annonce de sa candidature sur la liste Bouge l’Europe ! en mars 1999, la FSU joue la carte de la pluralité, confiant la direction à Daniel Le Bret et à Monique Vuaillat, afin de respecter au sein de la fédération un équilibre entre les deux principaux syndicats, aux orientations parfois divergentes, le SNUipp et le SNES.
Daniel Le Bret, démissionne le 19 janvier 2000 du secrétariat général de la Fédération syndicale unitaire (FSU), poste qu’il partageait jusqu’alors  avec Monique Vuaillat (Snes). A 44 ans, il n’avait jamais caché son intention de quitter la FSU après les élections de décembre. Elections au cours desquelles la FSU  a réalisé très bon score, recueillant près d’un suffrage sur deux. En guise d’explication, Daniel Le Bret avance la nécessaire rotation des mandats, un éloignement durable de la pratique et  » l’âge ­ «la moyenne d’âge des instits est de 41 ans». Il a par ailleurs diffusé une sorte de « testament syndical » sur la nouvelle étape qui attend la FSU ; une intervention qu’il clôt par une citation de Jean Genet: «J’ai l’air de déconner mais vous savez bien ce que je veux dire.». Daniel Le Bret voulait que les mandats tournent, et il envisagea alors  de retourner sur le terrain et de  » reprendre une classe « .
En tout état de cause, la situation de Daniel Le Bret n’a rien à voir avec celle de Michel Deschamps. Mais ces deux démissions en moins d’un an ont-elles témoigné de certaines difficultés dans l’élaboration et la mise en ouvre des orientations de la FSU ?… Daniel Le Bret représentait à la tête de la fédération unitaire un SNUipp fortifié par des résultats en progression lors des dernières élections professionnelles (43 % des suffrages).
Trois solutions se présentent alors  au conseil délibératif de la FSU, qui se réunit : l’option  » Monique Vuaillat unique secrétaire générale  » ; l’option  » un membre du SNES, un membre du Snuipp « ; enfin, l’option  » direction collective avec porte-parole « , sur le modèle alors actuel du SNES. Finalement Daniel Lebret est remplacé par Pierre Duharcourt (SNESUP), un professeur des universités respecté, connu pour la qualité de son travail intellectuel et pour ses engagements militants de longue date (voir encadré),  ce dernier toujours aux côtés de Monique Vuaillat.
Daniel Lebret a été membre du Conseil supérieur de l’Education, conseiller de Dominique Voynet, auteur et éditeur d’ouvrages[1], membre du jury des classes ZEP à Sciences Po puis directeur de Paraschool société de soutien scolaire (entreprise spécialisée dans le E-LEARNING).

 SOURCES, – L’Humanité et  Libération, 19 janvier 2000, L’Express, 5 mai 1998

[1] Citons notamment Réformer l’école c’est possible ! co-écrit avec Caroline Werkoff-Leloup, ed michalon, 2006.


VUAILLAT Monique

Monique Vuaillat (Gauthier), née le 22 mai 1941 à Bourg-en-Bresse, secrétaire générale du SNES (1984-1999), secrétaire générale de la FSU (1999-2001).
Aînée des trois filles d’une famille modeste, Monique Vuaillat milite au Syndicat national de l’enseignement technique (SNET) dès son année de formation à l’ENSET comme professeure technique adjointe de commerce. Elle est nommée au lycée Bréquigny de Rennes et devient militante « Unité et Action » du nouveau Syndicat national des enseignements de second degré (SNES). Elle va apprendre son métier de syndicaliste au S3 de Rennes dont elle est secrétaire adjointe de 1971 à 1981.
En 1971, elle est élue à la CA et au bureau national et commence à s’occuper de la formation permanente des travailleurs. Elle gravit ensuite les échelons dans le secrétariat national, chargée notamment du secteur Action. En 1981, elle est élue secrétaire générale adjointe aux cotés de Gérard Alaphilippe devenu secrétaire général, dans un contexte politique qui aboutit en 1984 à l’abandon du projet d’unification qui faisait partie des engagements de François Mitterrand.
À la suite de la démission de G. Alaphilippe en 1984, elle est élue secrétaire générale, et conservera cette responsabilité, entourée de secrétaire adjoints jusqu’en 1999, puis elle sera co-secrétaire générale jusqu’en 2001, date de son départ à la retraite syndicale.
Pendant une vingtaine d’années, Monique Vuaillat va en quelque sorte incarner le SNES aux yeux des médias et des personnels. Elle imprime sa marque à toutes les luttes du syndicat sur les grands thèmes complémentaires de son programme revendicatif : « Ecole de la réussite pour tous » et « revalorisation du métier », nécessitant « l’investissement éducatif » à court et long terme.
À l’heure où la direction de la FEN plaide pour « travailler autrement » (congrès de La Rochelle 1988), elle favorise de nouvelles formes d’actions diversifiées, y compris la grève reconductible, qui culmine dans la plus importante manifestation nationale du SNES, le 4 mars 1989, qui permet d’engranger une revalorisation substantielle des carrières, complétée par l’arrêt du recrutement des PEGC et la création des IUFM.
A partir du milieu des années 80, les tensions entre la FEN, le SNES, le SNEP et les autres syndicats qui se reconnaissaient dans Unité et Action s’exacerbent et déboucheront sur la scission de 1992, puis la création de la FSU. Monique Vuaillat met toute son énergie à combattre l’exclusion du SNES et du SNEP de la fédération. Elle prend toute sa place dans le processus conduisant, à partir des CLU, à la création de la FSU en 1993, encourageant la constitution du SNUIPP et celles de syndicats de non-enseignants, le ralliement du SNETAA et l’apport des militants de l’École émancipée.
Le passage de Claude Allègre au ministère de l’EN (1997-2000) est de son propre aveu la période la plus pénible pour elle, le syndicalisme et le monde enseignant. Le ministre se met à dos la profession. La mobilisation des lycéens, des parents et des enseignants contre son projet du « lycée pour le XXIe siècle » et contre le gel de l’emploi public auquel la FSU réplique par 10 propositions de réforme (« le pari de l’intelligence, le pari de l’avenir ») conduisirent aux grandes manifestions du printemps 2000 et à la démission d’Allègre. Le SNES et la grande majorité des enseignants du second degré se sont dressé contre la politique scolaire mise en oeuvre par Claude Allègre  ce qui conduira Lionel Jospin, Premier Ministre, à le remplacer par Jack Lang.
Après le départ de Michel Deschamps de sa responsabilité de secrétaire général de la FSU, elle devient co-secrétaire générale de la fédération en tandem avec Daniel Le Bret, puis ce dernier démissionnant, avec Pierre Duharcourt.
Après sa retraite syndicale, Monique Vuaillat continue à enseigner encore un an à Grenoble, ce qu’elle n’avait jamais complètement abandonné au cours de ses mandats, et elle crée la Maison des Enseignants.
En 2008, elle est élue maire-adjointe de Grenoble chargée du logement, sur la liste conduite par le socialiste Michel Destot, mais n’est pas réélue en 2015.