Nous publions en ligne un petit ouvrage qui présente une expérience régionale de « travail sur le travail » co-conduite par le chantier travail de l’Institut et la FSU Poitou-Charentes.
Une expérience de « travail sur le travail »
La question du travail, de son organisation, de la façon dont il est « managé », de sa qualité et de son sens, cette question est dramatiquement absente de la réflexion des politiques, alors même qu’il constitue la trame de la vie quotidienne des 26 millions d’actifs en emploi aujourd’hui.
Bousculés par la dégradation de l’emploi et du pouvoir d’achat, les syndicats ont eu parfois du mal à mesurer l’ampleur du mal-être au travail et les exigences de transformation portées par les salariés. Mais les choses changent.
Annulées en décembre dernier, des négociations sur la qualité de vie au travail (et l’égalité professionnelle) devraient reprendre prochainement et, chose rare, les organisations syndicales ont défini ensemble ce qu’elles souhaitaient voir abordé et négocié.
La FSU, de son côté, s’est aussi engagée depuis plusieurs années dans un « travail sur le travail » : stages de sensibilisation aux niveaux départemental ou régional ; recherches-actions menées par certains de ses syndicats, souvent en liaison avec le chantier travail de l’Institut de recherches de la FSU, et démarches conduites dans la durée, par exemple dans les Pyrénées Atlantiques, en Bourgogne … et en Poitou-Charentes.
Depuis 2006 le chantier travail offre un lieu de confrontation entre la recherche et le syndicalisme. La démarche est guidée par trois exigences : entendre la « parole experte » des salariés sur leur travail, favoriser la diffusion des analyses et des transformations en actes de leur travail par les acteurs, interroger – en liaison avec les militants – les pratiques syndicales concernant le travail.
Le texte qui suit (voir pièce jointe) présente de façon organisée une expérience régionale de « travail sur le travail » co-conduite par le chantier travail de l’Institut et la FSU Poitou-Charentes.
Exemple de combinaison de savoirs scientifiques, de paroles d’acteurs, de résultats de recherches-action et d’interventions syndicales, il ne s’agit pas d’un modèle à suivre, mais d’un outil dont les syndiqués (et les autres) peuvent se saisir pour le discuter, critiquer, améliorer … et au final, transformer le travail.