Published On: 10 juin 2021Categories: Colloques, séminaires, congrès

Colloque des 2 et 3 juin 2021

Le syndicalisme au défi du XXIe siécle

La période que nous vivons est marquée à la fois par le poids croissant de l’idéologie néolibérale, les bouleversements du travail et du rapport salarial, le caractère incontournable de la transition écologique et la place de plus en plus centrale des débats autour du féminisme, du racisme et plus largement des droits humains. Les questions traditionnelles auxquelles s’affrontait le syndicalisme, se trouvent posées en des termes renouvelés, depuis la défense des revendications des salarié.es et la conduite des luttes jusqu’à la construction d’alternatives au capitalisme et la contribution à l’avènement d’un projet émancipateur.

Il s’agira dans ce colloque d’y réfléchir et d’en débattre. L’institut de recherches de la FSU, dans ses chantiers, a déjà abordé ces questions et deux d’entre eux ont produit des livres, l’un « La FSU dans la cour des grands » les autres sur le syndicalisme « N’attendons pas la fin du monde » et « Syndicalisme en commun » qui seront autant de contributions à ce débat.

Notre ambition n’est pas d’apporter des réponses définitives mais de confronter les expériences et les analyses avec des partenaires divers, syndicalistes, chercheur.es, personnalités du monde associatif, et ainsi contribuer à la réflexion de tous et toutes.

Quatre tables rondes

Chaque table ronde comprendra un-e animateur-trice des débats et, à égalité de temps, 4 intervenant-es (chercheur-es de l’IRFSU , chercheur-es académiques, responsables associatif-ves, syndicalistes de la FSU et d’autres organisations) et sera suivie d’un débat avec la salle.

  • Nouveaux chantiers de réflexion et d’interventions syndicales
  • Eco-syndicalisme
  • Féminisme, antiracisme et question sociale
  • Syndicalisme et politique

 

 

MERCREDI 2 JUIN

9h30 – 11h30

Dans quel contexte se tient ce colloque ?

  • Introduction générale par Paul Devin, président de l’IR-FSU
  • Danielle Tartakovsky, historienne
  • Jean-Marie Pernot chercheur à l’Institut de Recherches Économiques et Sociales
  • Christian Laval de l’IR-FSU , co-auteur des livres « N’attendons pas la fin du monde » et « Le syndicalisme en-commun »

14h – 16h

Nouveaux champs de réflexion et d’interventions syndicales ; approches nouvelles du travail, y compris du travail syndical ; renouvellement des formes d’action
Comment le syndicalisme peut-il faire face à la précarité qui augmente dans le secteur privé, comme dans le public où il s’institutionnalise ? Comment doit-il s’ouvrir à de nouvelles formes du salariat (cf. Uber, auto entreprenariat ..) ? et du travail ? Comment peut-il mieux prendre en charge les salarié.es des PME et TPE ? Comment peut-il agir pour mieux aider à s’organiser un salariat éclaté, les travailleurs.ses privé.es de droits, les sans-papiers, et favoriser l’expression et l’initiative du monde du travail ?

Animation : Francis Vergne, IR-FSU

Intervenant.es :

  • Marie-Hélène Luçon du Chantier « Travail »,
  • un.e responsable du SNUTEFI-FSU Pôle emploi,
  • Maryse Dumas CGT
  • Karel Yonn politologue.

16h – 18h

Eco syndicalisme

Si le syndicalisme a eu à traiter dans le passé de questions proches (usines d’armement, nucléaire, sites SEVESO…) la crise écologique (climat, biodiversité, anthropocène), rendue plus perceptible encore par la pandémie, et son traitement, obligent le syndicalisme à poser de façon renouvelée et plus globale les questions portant notamment sur la nature de l’emploi, le travail – qui doit être profondément repensé et transformé –, la formation. Que produire ? Qui produit ? Comment produire ? Que consommer et comment ? Quelle rupture avec le productivisme ? Comment relier la démarche écologique à la question sociale ? Quels enseignements tirer d’initiatives telles que « Plus jamais ça » ou celle du « Pacte écologique et social » ?

Animation Jean-Marie Le Boiteux, IR-FSU

Intervenant.es :

  • Godefroy Guibert, chantier Transition Écologique et Justice Sociale de l’IR.FSU,
  • Julien Rivoire, FSU,
  • Véronique Marchesseau, Confédération Paysanne,
  • Cécile Duflot, OXFAM

JEUDI 3 JUIN

9h00 

  • Alain Dalançon, co-auteur de « La FSU dans la cour des grands » (1997 – 2010)

9h45– 11h45

Féminisme, antiracisme et la nouvelle question sociale au XXIe siècle

Ces mouvements ont acquis dans la dernière période une dimension sociale déterminante. Les mobilisations féministes ont pris avec MeToo une ampleur mondiale, avec des formes sans cesse renouvelées. Autour de l’enjeu de l’égalité et de la liberté, ils interrogent le syndicalisme dans ses objectifs, ses modes de fonctionnement et son vécu quotidien, au cœur du travail. Au travail et dans la société, quels apports le syndicalisme peut-il porter ? Comment peut-il contribuer à la mise en commun de toutes ces causes émancipatrices et à la construction d’alliances durables avec tous les acteurs du mouvement social ?

Animation : Gérard Aschieri, IR-FSU

Intervenant.es :

  • Josiane Dragoni, IR.FSU,  co-auteure de « La FSU dans la cour des grands »,
  • Murielle Guilbert Solidaires,
  • Sigrid Gérardin, FSU,
  • Alain Policar, chercheur associé au Centre de recherches politiques de Sciences Po

13h – 15h

Syndicalisme et politique

Si le syndicalisme est toujours intervenu dans le champ politique, une lecture réductrice des objectifs de la Charte d’Amiens (1906) (« l’émancipation intégrale des travailleurs ») s’est lentement répandue, la réduisant à l’indépendance par rapport aux partis politiques. À l’heure de l’urgence sociale et écologique actuelle, et alors que le néolibéralisme impose sa domination globale à l’ensemble de la société, dans quels termes et de quelles façons le syndicalisme peut-il aider à concevoir un nouveau projet de transformation sociale, d’auto-émancipation et coconstruire des alternatives au capitalisme ?

Animation  : Frédérique Rolet, SG du SNES-FSU

Intervenant.es :

  • Erwan Lehoux chantier Alternatives Syndicales de l’IR.FSU
  •  Sophie Béroud, politologue,
  • Philippe Martinez, SG de la CGT
  • Verveine Angeli, Solidaires,

15h – 16h

Conclusions et perspectives par Benoît Teste, Secrétaire général de la FSU.