Published On: 1 mai 2024Categories: Colloques, séminaires, congrès, Culture commune

Le concept de « culture commune » est une référence courante dans l’expression de la FSU et de ses syndicats nationaux. Le projet éducatif d’une culture commune constitue une condition de leurs revendications égalitaires et émancipatrices. Ce concept fédérateur reste néanmoins trop implicite et nécessite d’être plus précisément construit. Les nombreuses publications de l’IR.FSU sur le sujet demandent à être actualisées en fonction de thèmes dont les enjeux sont essentiels dans les choix de politique éducative à venir. C’est au travers de ces thèmes, qui constitueront ses axes de travail successifs, que le chantier cherchera à définir les contours politiques, pédagogiques et didactiques du concept de « culture commune ».

Mercredi 5 juin 2024
9h30 à 17h
dans les locaux de la FSU-SNUIPP, 12 rue Cabanis 75013 PARIS 

pour s’inscrire : institut@institut.fsu.fr

matin

    • L’école entre ségrégation, massification et démocratisation. Les enjeux posés à la culture commune. Paul DEVIN (IR.FSU)
    • Table-ronde: les mécanismes de ségrégation à l’oeuvre aujourd’hui
      • les fondamentaux et l’individualisation du traitement de la difficulté scolaire au primaire – Adrien MARTINEZ (FSU-SNUipp)
      • fin du collège unique et groupe de niveau – Gwen LE PAIH (SNES-FSU)
      • Les mécanismes d’orientation – Catherine REMERMIER  (SNES-FSU)

après-midi

        • table-ronde « la culture commune contre les dominations » avec
          • Fanny GALLOT (maitresse de conférence en histoire contemporaine à l’Université Paris Est-Créteil), qui abordera la question sous le prisme du genre
          • Patrick RAYOU (professeur en sciences de l’éducation à l’université Paris 8), qui abordera la question sous le prisme des classes sociales
          • Fabrice DHUME (sociologue, professeur à l’université de Louvain) qui abordera la question sous le prisme des dominations de type raciste

” Relever le défi de faire partager à tous les jeunes une culture commune émancipatrice qui restitue la dimension anthropologique des savoirs, n’esquive pas les questions fondamentales et ouvre à des problématiques et à l’acquisition de savoirs en renouvellement permanent… Cette approche passe par le choix d’une éducation émancipée des déterminismes de genre, sociaux et culturels. “

L’idée de “culture commune” est fondatrice du projet éducatif de la FSU. À l’heure où les mesures du choc des savoirs viennent exacerber la ségrégation des acquisitions scolaires,remettre sur le métier l’idée de culture commune prend une acuité toute particulière.

Alors que les crises climatiques et sociales renouvellent les défis pour faire vivre un devenir émancipateur à l’humanité, une part conséquente des élèves est exclue des savoirs nécessaires pour les penser et agir dessus. Les inégalités scolaires se sont exacerbées ces vingt dernières années excluant de la réussite les élèves des classes populaires. L’origine migratoire pèse toujours autant. Les parcours scolaires restent fortement genrés, et les stéréotypes sexistes sont diffusés dans l’enceinte scolaire.

Dans une société où les inégalités de classe, de genre, ou fondées sur des postulats racistes, sont structurelles, penser une culture commune émancipatrice à même de lutter contre toutes les formes de domination implique d’attraper ces sujets à bras le corps.

C’est l’objectif que le chantier “culture commune” de l’institut de recherche de la FSU se donne pour son séminaire qui se tiendra le 5 juin prochain, dans les locaux de la FSU-SNUipp rue Cabanis à Paris.

Après une intervention liminaire rappelant l’importance du concept de culture commune pour l’institut, nous reviendrons sur les dynamiques historiques marquées par des phases d’unification du système scolaire et d’autres ségrégatives. Un table-ronde sera consacrée aux réformes récentes, dans le premier degré, au collège, et au niveau des lycées. Nous envisagerons ensuite, comment se fabriquent les inégalités scolaires à l’intersection des grands systèmes de domination, et comment dessiner les contours d’une culture commune à même de lutter contre ces dominations.