Pierre Duharcourt. Né le 11 juin 1941 à Bourges (Cher) ; décédé en août 2012. Co-SG de la FSU de 2000 à 2001.
Une conception du syndicalisme en prise constante avec le métier et le milieu professionnel,
Elève de l’École nationale supérieure des mines de Nancy dont il sort ingénieur civil en 1964, il est, entre 1964 et 1967, assistant de sciences économiques à l’Université Nancy-II et à l’École des mines de Nancy.
Docteur d’État ès Sciences Economiques en 1969, Pierre Duharcourt passe l’agrégation en 1970. Il devient professeur des universités à Reims, puis à Marne-la-Vallée. Ses principaux travaux portent sur la conjoncture économique, les problèmes de régulation et de la crise du capitalisme.
Adhérent au Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESup), il y exerce des responsabilités nationales dès 1973 et il en est le secrétaire général de 1977 à 1983[1]. [1] C’est au cours de son mandat que fut obtenue la titularisation des assistants non titulaires, que fut organisée la résistance à la loi dite Sauvage puis, après 1981, amorcée l’élaboration de la loi sur l’enseignement supérieur et la recherche, dite loi Savary.
Il a été ensuite co-secrétaire général de la FSU en 2000-2001.
Parallèlement, il fut un membre actif du Conseil économique et social de 1999 à 2010 (où il a représenté la FSU) et de la section des questions économiques générales et de la conjoncture.
Membre pendant un temps du Parti communiste français et de sa section économique, il travailla aussi, en 1983 et 1984, au sein du cabinet d’Anicet Le Pors, ministre de la fonction publique et des réformes administratives.
Pierre Duharcourt est décédé brutalement dans la nuit du 5 au 6 août 2012. Sa contribution théorique aux questions économiques et à la réflexion marxiste, ainsi que son apport au syndicalisme ont été unanimement soulignés.
Depuis le 5 décembre 2013 et le colloque « quel avenir pour le métier d’enseignant-chercheur ? » organisé par l’université de Reims Champagne Ardennes et l’institut de recherche de la FSU en hommage à son œuvre, l’amphithéâtre du bâtiment « Recherche » de cette université porte désormais son nom.