Pour répondre aux besoins sociaux, développer l’emploi public, améliorer le service rendu et les conditions d’emploi et de travail, la FSU propose de s’appuyer sur l’expérience des personnels et de mieux les rémunérer. Cette approche permet d’articuler les différents dossiers, de se positionner en force de proposition, de répondre tout à la fois à l’objection « on ne peut pas faire autrement », à la conception d’un service public minimum et à celle d’une approche « managériale ».
Il s’agit en même temps d’impulser une dynamique exemplaire : la FSU est convaincue que « l’augmentation du pouvoir d’achat de l’ensemble des salariés – et donc des fonctionnaires- est une des conditions de la relance de la consommation, de l’activité économique et par conséquent du développement de l’emploi.
C’est donc à partir d’une conception explicite du rôle de la Fonction publique que la FSU élabore ses revendications et son positionnement. Reconnue représentative dans la Fonction publique depuis peu, elle participe au dialogue social avec «le souci que sa présence bouscule les usages des négociations antérieures ». Ainsi, elle rend systématiquement compte à ses syndiqué-e-s et aux personnels des audiences, concertations ou négociations, explicitant les orientations gouvernementales et le point de vue défendu par la FSU. Cette pratique syndicale permettra à plusieurs reprises aux personnels de s’emparer des dossiers et de se mobiliser pour leurs revendications salariales, en matière de retraite, contre la précarité et d’imposer les 35 heures dans la Fonction publique.
Parmi les organisations syndicales de la Fonction publique, la FSU occupe une place singulière. Elle est la première organisation de la FPE en raison de la représentativité acquise au sein du ministère de l’Education nationale et particulièrement chez les enseignants. Si cette situation oblige la FSU à être très attentive à la situation de ces personnels et porteuse de leurs revendications, elle doit en même temps appréhender les questions relatives à la Fonction publique dans leur généralité. Or la réglementation dérogatoire concernant les carrières enseignantes, l’évaluation et les services de ces personnels lui rendent nombre de dossiers peu familiers.
Les syndicats « non enseignants » ont donc un rôle important à jouer en son sein même si leurs effectifs y sont minoritaires. Et la règle que s’impose la FSU au sein des instances consultatives de suivre l’avis des organisations représentatives des secteurs concernés, et de s’abstenir le cas échéant si celles-ci sont partagées, conjuguée au travail qu’elle va fournir sur les dossiers lui permet d’acquérir une réelle audience tant auprès des pouvoirs publics que des autres organisations syndicales. La FSU sera ainsi souvent en capacité de réunir l’intersyndicale et d’y jouer tout son rôle de proposition et de recherche de l’unité.