Le chantier TEJS (Transition écologique et justice sociale en France et dans le monde) prépare activement avec le SNETAP (Syndicat National de l’Enseignement Technique Agricole Public) et le CFSI (comité français pour la solidarité internationale) un colloque pour le 24 mars 2021 probablement en webinaire au vu de la situation sanitaire.
Il s’agit de faire entrer l’enseignement de l’agroécologie dans les programmes scolaires depuis le primaire jusqu’aux grandes écoles.

L’acteur clé pour cette bataille est la Commission professionnelle consultative (CPC). Un article de la Loi Pénicaud a révisé la composition de cette CPC « agriculture et agro-alimentaire ». Les enseignants, parents d’élèves, ONG de défense de l’environnement… en sont désormais exclus. La FNSEA y a une place minime, ce qui ne la satisfait pas. Cependant elle peut voter contrairement à la Confédération paysanne, présente mais sans droit de vote, par exemple. Cependant le MEDEF est là ! Ce sont autant d’organisations plutôt réticentes à une transition écologique de l’agriculture, ou qui restent à convaincre. La réforme des référentiels afin de renforcer la place de l’agroécologie, passe donc par l’abrogation de cet article.

S’il est compliqué à court terme d’obtenir l’abrogation de l’article puis de promouvoir l’agroécologie dans les référentiels, la première étape serait de faire prendre conscience des enjeux de la formation des futurs professionnels agricoles (lycéens, apprentis…) et adultes (formation continue) afin de constituer un socle de partenaires en vue d’une possible action politique. C’est l’objectif de ce colloque, dont le contenu a vocation à être ensuite largement diffusé et popularisé. Il pourrait aussi constituer le socle de futures publications.

La pandémie et ses conséquences sanitaires et économiques, les mobilisations des jeunes pour le climat, la lutte contre le réchauffement climatique et la 6ème extinction des espèces nécessitent que non seulement la formation initiale, mais aussi la formation continue soient des outils de développement des réponses à ces questions.

Dans trois tables rondes (Notion d’agro-écologie – Relations internationales – L’agro-écologie dans les programmes), différents acteurs.tric es tels la Confédération paysanne, ATTAC, des journalistes et chercheurs.ses, des associations… s’attacheront à clarifier les objectifs et les enjeux de ce plaidoyer.

Nous fournirons plus d’éléments dans les prochaines semaines.