Le nouveau numéro de Regards Croisés (mars 2024)
Pour une rupture écologique : faire croître les liens et non les biens dans un monde
aux ressources limitées
Le chantier Écologie et justice sociale de l’Institut de recherches de la FSU se confronte, comme son nom l’indique, aux enjeux écologiques et de justice sociale. Face à l’immensité de ce champ de réflexion, aborder les termes de croissance, décroissance et postcroissance permet de poser un diagnostic clair sur l’état du monde, de rendre visible les rapports de force, d’éviter les pièges tendus par nos adversaires politiques et enfin d’affronter la difficulté du chemin à parcourir pour bâtir une société post-croissance.
En effet, au-delà des concepts de croissance et de décroissance, érigés en totems économiques ou caricaturés en « retour à la lampe à huile », la nécessité est de s’accorder sur des politiques et des scenarii de sortie des énergies fossiles et du productivisme pour assurer une rupture écologique qui préserve et améliore notre modèle social. Une société post-croissance est l’objectif, la décroissance en est le chemin.
Le premier volet de ce dossier montre le caractère inéluctable d’une politique de sortie du modèle capitaliste et de la croissance économique qu’il promeut, en pointant ses incohérences et en recueillant le témoignage des populations les plus impactées.
Le second volet présente les stratégies et les politiques de différents acteurs (syndicats, services publics, associations) dans le cadre d’une rupture écologique et démocratique. De quoi enfin esquisser les premiers contours d’une société post-croissance et du nouvel État social qui en découle.
Dossier coordonné par le chantier Écologie et justice sociale : Godefroy Guibert, Jean-Marie Le Boiteux, Valérie Sipahimalani, JeanMichel Drevon, Rodolphe Merrina, Sylvain Mestdagh, Alice Picard, Julien Rivoire, Sophie Zafari.