Stage syndical SNES Toulouse
« la neutralité de l’école : une école sous influences ? »
Interview de Erwan LEHOUX de l’Institut de recherches de la FSU
- Question 1 : Ce stage syndical est intitulé « La neutralité de l’école en questions : une école sous influences ? », après une première journée l’année dernière consacrée à la laïcité. Peux-tu dans un premier temps nous rappeler ce qu’on entend par neutralité à l’école et d’où procède l’obligation de neutralité des enseignants ?
- Question 2 : Les « influences » et en particulier néo-libérales, que nous souhaitons questionner dans ce stage peuvent s’opérer par le biais de « dispositifs » eux-mêmes flous (cf. Anne Barrère), en lien avec des « partenariats » pas toujours explicites ou clairement identifiés par les collègues : dans notre rapide questionnaire d’avant stage, seuls 5 répondants sur 19 ont connaissance d’une ou plusieurs des associations que nous citons.Pour ceux qui ont intérêt à pénétrer l’école, déjà qui sont-ils et comment ça se passe ? Y a-t-il des cheminsprivilégiés ? Et comment s’y comportent-ils une fois entrés ?
- Question 3 : Une caractéristique commune à certaines de ces associations intervenant à l’école ou autour d’elle semble être « l’épanouissement personnel, le dépassement de soi » qu’évoque également Lucie Tanguy qui était avec nous ce matin. Ces injonctions sont aussi présentes dans le soutien scolaire, le coaching scolaire que tu as étudiés de près. Peux-tu nous en dire quelques mots en nous éclairant sur la signification de telles injonctions ?
- Question 4 : Plus largement, quand on lit le Manifeste pour l’Éducation, l’Enseignement Supérieur du MEDEF de fin 2016, on est frappé de voir la convergence entre les propositions de cette organisation qu’on pourrait naïvement penser éloignée de l’école, et ce qui peut être mis en œuvre depuis quelques années à l’école. Comment expliquer de telles proximités ? Le MEDEF écrit par ailleurs qu’il n’y a « pas de croissance durable sans un
système éducatif performant » prônant l’investissement dans le capital humain. C’est donc que l’éducation est vue comme au cœur du processus de croissance par les néo-libéraux ? - Question 5 : Les transformations en cours dans l’éducation et la formation des futur.es citoyen.nes auront des incidences sur le métier enseignant, ce qui est en particulier l’objet de l’intervention de Yannick Lefebvre. Peux-tu nous préciser les enjeux à une vigilance sur les partenariats dans les établissements et nous donner également à voir ce que ces transformations appellent comme réponse et même riposte syndicales ? Les collègues nous demandent comment « contrer » certaines des associations citées…