Retrouver l’espoir d’une société juste et solidaire
C’est dans les espoirs suscités par les mobilisations contre la réforme des retraites que s’ouvre l’année 2020. A nouveau, s’exprime le sentiment de l’injustice sociale et avec lui l’exigence de l’égalité.
Qui voudrait continuer à croire, hormis ceux qui en tirent intérêt particulier, qu’il n’existerait aucune alternative à l’avenir néolibéral et que nous devrions renoncer à inventer des politiques nouvelles capables de progrès social et d’émancipation pour notre environnement, notre emploi, notre santé, notre éducation, notre culture ?
Puisque le temps est aux vœux, faisons celui d’un engagement renforcé de l’Institut de recherches de la FSU à soutenir la réflexion du mouvement social dans son nécessaire travail pour l’invention d’un autre avenir.
Le livre publié par l’Institut à la fin d’année dernière, « N’attendons pas la fin du monde », appelle à ces perspectives de l’invention, du dépassement, de l’utopie. Le colloque du 1er avril organisé par la FSU et l’IR-FSU, à l’occasion de la publication du tome II de l’histoire de notre fédération, y contribuera en interrogeant la situation du syndicalisme au début du XXIème siècle. Deux nouveaux chantiers de recherches questionneront l’un les relations entre écologie, syndicalisme et justice sociale, l’autre les conditions d’une école porteuse d’égalité et d’émancipation. Et c’est l’ensemble des activités de notre institut, recherches et publications, qui contribuera à explorer, analyser et promouvoir les éléments constitutifs d’un projet social juste et solidaire, notamment au travers des questions du travail, de l’égalité des genres, des services publics, de la démocratisation de l’éducation.
Dans le pessimisme de l’intelligence et l’optimisme de la volonté, disait Gramsci.
Sans illusions mais dans la persévérance des luttes.
Editorial de la lettre de l’Institut de recherches de la FSU du 14 janvier 2020
Paul Devin, président de l’IR.FSU