Congrès La Grande Motte – 2017
La formation continue au service de l’enseignant concepteur et non un outil de formatage : un droit à reconquérir
L’accompagnement collectif et individuel, décidé dans le cadre de la mise en place de la nouvelle carrière s’il est appliqué dans l’intérêt des enseignants peut, en partie, répondre à cet objectif. Mais l’expérience de 2015 concernant les formations collège a révélé certaines dérives autoritaires de l’administration sous couvert de la mise en conformité des enseignants aux réformes engagées.
La FPC est un droit qui doit s’exercer sur le temps de travail. Elle permet à l’enseignant de se former, d’approfondir ses connaissances, d’analyser ses pratiques…. L’objectif majeur reste le développement professionnel des enseignants pour faire réussir tous les élèves. La tendance actuelle à diminuer les moyens alloués à la formation, à user de la formation à distance et à proposer du transdisciplinaire au détriment du disciplinaire (APSA) doit être repensée au service des enseignants pour répondre à leurs besoins. Ceux-ci doivent être re-associé-es à la construction et l’animation de la FPC, rémunéré-es en conséquence, afin de mettre en oeuvre une formation qui articule pratiques et échanges, sur différentes conceptions didactiques et pédagogiques.
La formation remise à niveau PSC1 doit être dispensée régulièrement à tous les collègues dans le cadre de la FC.
Le SNEP-FSU, depuis plusieurs années, s’est engagé pour redonner à la profession des outils de réflexion autour des contenus, des APSA, des programmes, en organisant des stages, des colloques et en adressant à tous les syndiqués la revue ContrePied, en collaboration avec le Centre EPS & Société ; l’objectif étant de recréer des espaces de débat professionnel autour de la discipline et du métier, et engager une dynamique militante pour reconquérir un espace autogéré de formation au service des collègues.
La formation professionnelle est un droit qu’il nous faut reconquérir et améliorer.
Il est donc nécessaire de multiplier les initiatives pour :
• • Le SNEP-FSU, doit s’emparer du nouveau dispositif Compte Personnel d’Activité pour que cette mesure soit effective.
• • Obtenir une revalorisation significative des moyens attribués à la FPC.
• • Obtenir, a minima, que chacun-e bénéficie de 5 jours de FPC par an pouvant être « massée », prioritairement sur les contenus des APSA.
• • Retirer le droit aux chefs d’établissement d’émettre un avis sur les stages demandés.
• • Refuser toute FOAD (Formation à distance) conçue autrement que comme simple complément à une formation continue en présentiel.
• • Rétablir des stages de secteur géographique, avec un-e coordonnateur-trice disposant d’une décharge.
• • Offrir à tous-toutes la possibilité, sous forme de décharge horaire, de s’investir dans des équipes de recherche qui elle-même doit être développée et financée sur des projets, dont la finalité est l’enseignement.
• • Établir, dans le cadre de l’accompagnement individuel, les besoins réels de l’enseignant, pour lui apporter des solutions adaptées, dans le cadre notamment de la formation continue.
• • Prendre en compte les besoins réels des enseignants dans le cadre de l’accompagnement collectif. L’accompagnement collectif ne doit pas relever de la prescription.
• • Intégrer la FPC dans les services des formateurs ESPE et STAPS, partie prenante du dispositif d’accompagnement.
• • Augmenter les moyens alloués au congé formation (volume) et permettre une rémunération à la hauteur de l’indice détenu.
A Jeunesse et Sports aussi, il conviendrait de revenir à une formation continue centrée sur les APS et les besoins des agents, alors que les offres actuelles sont essentiellement interministérielles et centrées sur la bureautique ou l’adaptation aux changements générés par la Réforme Territoriale.
Continuité du service public : un enjeu pour les missions et les personnels !