Pourquoi joindre l’inutile au désagréable ? – 2018

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Auteur : Évelyne Bechtold-Rognon

Après « Manager ou servir » voilà un livre qui décrypte avec précision et humour les dogmes du nouveau management public et ses effets sur le travail. Un ouvrage qui se nourrit de nombreux témoignages d’agent.es de la fonction publique

« Mais pourquoi on ne nous laisse pas bien faire notre travail ? »

Le nouveau management public engendre de la souffrance sans améliorer le service rendu au public, bien au contraire : faut-il vraiment continuer de joindre l’inutile au désagréable ?

Le nouveau management public consiste à appliquer aux services publics les modalités de gestion et d’administration du secteur privé, en considérant que la mise en concurrence des organismes et des salarié.es produira de façon automatique une amélioration de la performance et une réduction des coûts.

Pourtant, cette politique a largement montré ses limites dans le secteur privé, en mettant les salarié.es en souffrance sans pour autant accroître la productivité, conjuguant ainsi le désagréable et l’inutile.

Sa mise en œuvre dans le secteur public se heurte de plein fouet aux spécificités du travail des agent.es : servir tous les publics, penser à l’utilité à long terme des actions menées, se soucier des missions à accomplir et non de rentabilité…

Chaque agent, qu’il soit titulaire ou précaire, de la fonction publique d’État, territoriale ou hospitalière, subit chaque jour les impacts de ce mode de management sur son travail : isolement, perte de sens, contrôle obsessionnel, injonctions paradoxales, exigences inatteignables, culpabilisation… Ces pratiques, loin d’améliorer la qualité du service, conduisent à mobiliser les moyens et les énergies dans des activités de contrôle et de gestion, en diminuant le temps consacré au cœur du métier.

Au moment où le gouvernement s’attaque aux services publics par le biais d’une opération « d’expertise et de consultation » intitulée C.A.P 2022 (comité action publique 2022), avec comme objectif annoncé de supprimer 120 000 emplois de fonctionnaires et de développer l’emploi précaire, cet ouvrage donne la parole aux agent.es, lève le voile sur leur activité. Il raconte comment ils se battent au quotidien pour bien faire leur travail et construire dès aujourd’hui les services publics dont nous avons toutes et tous besoin.

Cet ouvrage, qui s’appuie sur de nombreux témoignages, permet de décrypter les effets du nouveau management public et de promouvoir des pratiques alternatives basées sur l’expérience de travail des agents. Pour en finir avec l’obsession du mérite, de l’évaluation, de l’efficacité… et prôner à leur place la qualité du travail, le bien-être, la coopération…

L’auteure

Evelyne Bechtold-Rognon est professeure de philosophie. Normalienne et agrégée de philosophie, elle enseigne depuis 20 ans dans un lycée de ZEP du nord de l’Essonne. Elle est aussi formatrice de jeunes professeurs de philosophie à l’ESPE de Nanterre. Présidente de l’Institut de recherches de la FSU, secrétaire de la section SNES du lycée de L’Essouriau des Ulis, elle est coauteure de Manager ou servir ? Les services publics aux prises avec le nouveau management public (éd. Syllepse, 2011, réédition en 2015) et a participé au livre Vous faites quoi dans la vie ? aux Éditions de l’Atelier.

Evelyne Bechtold-Rognon a animé depuis trois ans plus de 60 stages sur le Nouveau management public, à la demande de sections académiques et départementales du SNES, réunissant au total plus de 4000 personnes. Le livre Pourquoi joindre l’inutile au désagréable ? est issu de ces rencontres et des débats qu’elles ont suscités.

  • Éditeur ‏ : ‎L’ ATELIER (30 août 2018)
  • Broché ‏ : ‎ 173 pages
  • Dimensions ‏ : ‎ 12 x 1.3 x 18 cm

Le sommaire :

Chapitre 1 : Changer, mais pourquoi ? « On est toujours en train de tout changer. On se demande quand est-ce qu’ils vont enfin nous laisser travailler ». Chapitre 2 : Les effets pervers de l’obsession évaluative « Plus on fait de statistiques pour prouver qu’on voit beaucoup de gens, moins on voit de gens ». Chapitre 3 : Bien faire son travail « J’avais demandé comme objectif annuel de bien faire mon métier d’assistante sociale et de ne pas craquer. On m’a assigné comme objectifs de me former à un logiciel et aux entretiens d’évaluation. Chapitre 4 : Construire aujourd’hui le commun « On espère qu’un jour on retrouvera un service public heureux »

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